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Le French Kiss oedipien de la presse Française
La liberté du journalisme Français est atteinte. Particulièrement le
milieu de la presse qui ne survit plus désormais qu’à grands renforts d’aides publiques accordées par le pouvoir. Hélas, cet assistanat public de groupes privés se fait sans que l’on
sache si cette dépense favorise bien comme on est en droit de l’attendre en retour, l’innovation, l’intelligence et le renouvellement culturel de la société. Il y a sur ce point comme un
sérieux doute...(D'autant plus qu' en 30 ans la presse a perdu plus de 30 % de journalistes devenus eux-mêmes partion congrue et aliénée au systéme
qui les emploie).
Et pourtant ce n’est pas faute pour ces prétendus leaders d’opinion que sont les Boss supertars de ces grands titres, d’éditorialiser partout dans le microcosme médiatique, du matin jusqu’au matin du lendemain ! Jusqu’à ce qu’un beau jour la vérité de ce petit manège entre Princes du pouvoir saute aux yeux : la gesticulatio linguae d’un Giesbert, Rioufol, Beytout, Barbier, Attali, Pégard, Thréard etc.... ressemble de plus en plus à un French Kiss incestueux entre frères et soeurs. Consentants certes, mais inconscients de l’interdit qu’ils transgressent joyeusement en gambadant futilement de restos en plateaux !
Dans ce vieux pays catholique qui ne va plus à l’église qu’est la France, on a manifestement le buzz très Oedipien !
Saturée par leurs éternels monologues, la France médiatique frôle d’autant plus le ridicule que la comparaison avec l’étranger n’est même plus tenable. Ainsi la rédac-chef du service étranger du journal Allemand Der Spiegel (900 000 exemplaires vendus... par semaine et.. Sans aide de l’Etat... Chiffre d’Affaire en 2011 = 200 000 000 €, alors Barbier un conseil à donner ?) Britta Sandberg explique le dégoût du lectorat français pour leurs médias traditionnels par la structure centralisatrice du pays. "Etrange pays au sein duquel tout ce qui n’est pas imaginé, écrit et publié à Paris ne semble avoir aucune signification réelle. Un pays dont la capitale est tellement puissante et omniprésente que des journaux comme Nice Matin, Ouest France ou La Voix du Nord renoncent à traiter des nouvelles nationales et se bornent volontairement aux infos régionales et à l’insignifiant plutôt que de profiter de la distance qui les sépare de Paris pour jeter un regard critique et clair sur ce qui s’y décide."
La critique doit-être bien entendue : la France ne serait pas seulement un pays centralisateur, elle est en fait devenue un pays concentrationnaire qui ghettoïse autour de quelques puissants ce que le public doit entendre. Voilà comment expliquer selon la journaliste allemande, l’obsession politicienne des écoutes téléphoniques par le pouvoir Français de droite à gauche, l’abîme culturel des élites et la disparition d’universitaire indépendants susceptibles de parler librement (ou d’avoir encore quelque chose à dire) pour faire vivre la presse Française.
Et Britta Sandberg d’affirmer que en France "les importantes révélations, les fameuses "breaking news", sont désormais publiées par d’autres médias, parmi lesquels les sites Internet d’informations Médiapart et Rue 89 et, encore et toujours, par la rédaction la moins complaisante et la plus indépendante de France, Le Canard Enchaîné."
Si la presse Française est nulle (et on rajoutera l’université Française), clivée du pays qui a perdu tous ses intellectuels ce serait en raison d’une « proximité dominée de façon déterminante par des maisons d’édition appartenant aux grands fabricants d’armes comme Serge Dassault ou Arnaud Lagardère, "amis" du président Sarkozy." . Ce qui effectivement ne favorise pas le renouvellement intellectuel et générationnel du pays.
Certes nous faisons encore illusion et la diversité des titres actuelle cache encore mais pour combien de temps encore que la presse est "tellement moribonde qu’elle a du être sauvée par des milliardaires bienveillants : Edmond de Rotschild maintient Libération en vie. Pierre Bergé a racheté Le Monde."
Cette critique forcément venue de l’étranger doit nous interpeller d’autant plus qu’un rapport promis aux oubliette vient d’être publié par un Député soucieux de l’intérêt général de son pays, le socialiste de l’Oise Michel Francaix, pour la Commission des Affaires Culturelles et de l’Education de l’Assemblée Nationale.ICI. Rédigé dans le cadre de la loi de finance pour 2013, le député Français s’interroge sur le chiffre consternant des aides publiques pour la presse Française ; 1,2 Milliards d’Euros....
Dont 17 Millions pour Le Monde, 16 pour le Figaro dont on peut dire que la famille Dassault ne vit plus que des subsides de l’Etat etc....
Tout cela pour au final produire un système d’information corrompu car clôt sur lui-même, tributaire de la parole de l’Etat, et entendre en permanence la litanie de l’excès des dépenses publiques par ceux-là mêmes qui en dépendent le plus... Ce qui bien sûr ne les empêche pas de cracher sur les services utiles de l’Etat et ses fonctionnaires, de cracher sur la jeunesse Française dans les banlieues, tout en taisant le secret de leur éternelle longévité médiatique ; le vol et le mensonge permanents grâce à l’odieuse raison d’Etat.
Messieurs les éditocrates, expliquez-vous !
ici quelques alternatives à la presse de gouvernement
Le tableau de financement de la presse de gouverment (tiré du rapport) qu'on retrouve analysé sur le site du journalisme Mediapart.
Le rapport du député tel que présenté en Commission de l'A.N : "Refonder l'éco-système de la presse Française la plus aidée du monde ... 11% de son C.A correspond aux aides Françaises".....